PEA, CTO ou Assurance-vie : quel placement choisir ?

comparatif PEA, CTO, assurance vie

Plan épargne action (PEA), compte-titres ordinaire (CTO) ou assurancevie : face à la multitude de placements possibles, choisir le bon support pour faire fructifier son capital et optimiser sa fiscalité peut vite tourner au casse-tête. Entre actions cotées, ETF ou fonds en euros, chaque contrat offre des avantages, mais aussi des limites qu’il faut décrypter avant d’investir. Dans ce guide, nous comparons frais, liquidité, règles d’imposition et stratégies de gestion afin de vous aider à décider où placer vos gains et diversifier vos revenus en toute sérénité.

 

PEA, CTO, assurance vie : définition simple

Avant de comparer frais, fiscalité et stratégies de gestion, posons les bases : qu’est-ce qu’un PEA, un CTO et une assurance-vie ?

  • PEA (Plan d’Épargne en Actions)
    Outil dédié à l’investissement en actions européennes (et certains ETF) ; il bénéficie d’une enveloppe fiscale attractive après cinq ans. Idéal pour développer un capital exposé à la bourse tout en optimisant l’impôt sur les gains.
  • CTO (Compte-Titres Ordinaire)
    Support le plus ouvert : il accueille actions du monde entier, obligations, OPCVM, trackers, crypto-ETN… sans plafond ni contrainte de retrait. Parfait pour diversifier ses placements et profiter d’opportunités à l’international, mais la fiscalité est moins douce (flat-tax dès le premier euro de revenu).
  • Assurance-vie
    Véritable couteau suisse patrimonial : combinaison de fonds en euros sécurisés et de supports en unités de compte (actions, ETF, SCPI…). Elle offre un cadre fiscal progressif (abattements après huit ans) et une grande souplesse pour transmettre son contrat hors succession classique.

En résumé, le PEA maximise l’avantage fiscal sur les valeurs européennes, le CTO procure une liberté totale de gestion, et l’assurance-vie se distingue par sa polyvalence et sa planification successorale. Dans la suite de cet article, nous détaillerons leurs avantages, limites et coûts pour vous guider vers le support le plus adapté à vos objectifs.

 

Comparatif PEA, CTO et assurance vie

Choisir entre PEA, CTO ou une assurance-vie revient à arbitrer entre fiscalité, liberté de gestion et protection du capital. Le tableau ci-dessous synthétise les points essentiels à connaître avant de placer vos gains en bourse :

Critère PEA CTO (Compte-Titres) Assurance-vie
Univers d’investissement Actions & ETF (UE) Actions, ETF, obligations, dérivés… monde entier Fonds en euros, unités de compte (actions, ETF, SCPI…)
Plafond de versement 150 000 € (225 000 € avec PEA-PME) Aucun Aucun (mais contraintes des contrats)
Fiscalité avant 5/8 ans Retrait : clôture + flat-tax 30 % Flat-tax 30 % sur tous revenus Avant 8 ans : flat-tax 30 % (ou barème)
Avantage fiscal Après 5 ans : exonération d’impôt sur les plus-values (hors prélèvements sociaux 17,2 %) Aucun (flat-tax permanente) Après 8 ans : abattement annuel 4 600 €/9 200 € sur les gains lors des rachats
Liquidité Retrait partiel impossible < 5 ans (sauf exceptions) Totale, 48-72 h Rachats possibles, délai 2 à 30 j
Transmission Succession classique Succession classique Jusqu’à 152 500 € exonérés de droits (art. 990 I)
Frais typiques Droits de garde 0 €, ordres bourse 0-1 % Droits, ordres 0-1 % Frais de contrat : 0-1 %/an + frais d’arbitrage

À retenir :

  • Le PEA privilégie la fiscalité des placements actions/ETF européens, au prix d’une moindre liquidité les cinq premières années.
  • Le CTO offre la liberté totale de stocker tous vos titres et de profiter d’opportunités internationales, mais sans avantage fiscal.
  • L’assurance-vie combine sécurité (fonds en euros) et diversification, tout en facilitant la transmission du capital grâce à son cadre successoral.

Voyons maintenant les frais et coûts cachés de chaque support afin de mesurer leur impact réel sur vos revenus et vos objectifs d’investissement.

 

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Frais et coûts cachés : ce qu’ils peuvent vraiment vous coûter

Les frais sont le talon d’Achille de tout investissement : même un demi-point ponctionné chaque année sur votre capital se traduit, après dix ans, par un manque à gagner substantiel. Malheureusement, ces frais sont pour la plupart du temps inévitable. Passons en revue les postes de coût d’un PEA, d’un CTO et d’une assurance-vie, afin d’évaluer leur impact chiffré sur vos gains et sur votre tranquillité de gestion.

 

PEA : des frais de courtage à surveiller

Type de frais Fourchette observée Bonne pratique
Frais d’ouverture 0 € à 50 € Viser 0 € (courtiers en ligne)
Frais de courtage 0 € à 0,50 % par ordre Choisir un courtier à tarification dégressive ou au forfait fixe pour les petits ordres
Droits de garde / tenue de compte 0 € (souvent) à 30 €/an Favoriser les établissements sans droits de garde
Frais sur dividendes 0 € à 1 % Préférer 0 € ou forfait par opération
Frais de transfert 50 € à 150 € Comparer avant d’ouvrir : changer de banque peut coûter cher

Astuce PEA : privilégiez un acteur 100 % digital ; l’absence de droits de garde et de frais fixes compense largement l’éventuel surcoût de courtage sur de tout petits montants.

 

CTO : liberté rime (parfois) avec ticket de caisse salé

Type de frais Fourchette observée Impact
Frais d’ouverture/gestion 0 € Négligeable
Courtages bourse France 0 € à 0,50 % Peut grimper sur les places étrangères
Courtages marchés étrangers 0,10 % à 1 % + commissions fixes Surveillez la tarification par zone (US, UK, Asie)
Droits de garde 0 € à 0,40 %/an Les banques traditionnelles facturent souvent un pourcentage des titres détenus
Frais de change 0,05 % à 1,50 % Inévitables si vous achetez des actions/ETF en devises
Prêt de titres / SRD 6 % à 8 % TAEG Optionnel ; à manier prudemment

Benchmark CTO : un courtier low-cost type « néo-broker » peut descendre à 0 € de courtage sur les ETF et facturer moins de 0,10 % sur les actions US ; attention cependant aux frais de change et au service client limité.

 

Assurance-vie : choisissez bien votre courtier pour économiser !

Type de frais (contrat en euros ou unités de compte) Gamme traditionnelle Contrat nouvelle génération
Frais d’entrée / versement 1 % à 5 % 0 %
Frais de gestion fonds euros 0,60 % à 1 %/an 0,50 % à 0,70 %
Frais de gestion unités de compte 0,80 % à 1,20 %/an 0,50 % à 0,85 %
Frais d’arbitrage 0,30 % à 1 % par mouvement (ou forfait 15 €) 0 €/illimités chez certains assureurs
Frais de sortie 0 € 0 €

Ces repères montrent surtout qu’il faut pondérer le coût face aux avantages : accompagnement professionnel, accès à des supports diversifiés, cadre fiscal et successoral. L’essentiel est d’assurer la cohérence entre les frais engagés, la valeur ajoutée du contrat et vos objectifs patrimoniaux.

 

 

Comment limiter la facture ?

  1. Comparer avant de signer : les grilles tarifaires sont publiques ; épluchez-les ligne par ligne.
  2. Regrouper les ordres sur PEA/CTO : passer un ordre mensuel de 1 000 € coûte souvent moins cher que dix ordres de 100 €.
  3. Privilégier les contrats d’assurance-vie sans frais d’entrée, arbitrés par un courtier et avec des unités de compte bon-marché (ETF à 0,07 % TER).
  4. Éviter les supports emballés (“gestion pilotée” à 2 % all-in) si vous êtes capable de suivre une stratégie simple type 70 % ETF/30 % fonds euros.

 

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Fiscalité : ce que vous paierez vraiment… et quand

La fiscalité est le nerf de la guerre : deux supports aux performances brutes identiques peuvent afficher, après impôt, un écart de rendement de plusieurs points. Voici, produit par produit, les règles 2025 à avoir en tête.

 

PEA : l’avantage fiscal “5 ans” qui change tout

Durée de détention Impôt sur le revenu Prélèvements sociaux Points clés
< 5 ans Clôture du plan + PFU 30 % (12,8 % IR + 17,2 % PS) Inclus Toute sortie avant 5 ans fait perdre l’avantage fiscal
≥ 5 ans 0 % d’impôt sur plus-values et dividendes 17,2 % Exonération totale d’IR, seuls les PS restent dus

À retenir : passé cinq ans, le PEA devient l’une des rares enveloppes françaises offrant un vrai “tunnel” fiscal : vos gains (actions, ETF) sortent nets d’IR.

 

CTO : la flat-tax en continu

Mécanisme Taux 2025 Alternative
PFU (flat-tax) 30 % (12,8 % IR + 17,2 % PS) Option pour barème progressif si votre tranche marginale < 12,8 %
Plus-values < 1 an ou > 1 an Aucune différence de taux Pas d’abattement pour durée de détention

Le PFU reste fixé à 30 % en 2025 ; le Parlement a bien évoqué une hausse à 33 %, mais aucune mesure n’a été votée à ce jour.

 

Assurance-vie : le jeu des “4 ans / 8 ans”

Durée du contrat Taux forfaitaire (prélèvement libératoire) Abattement annuel PFU possible
< 4 ans 35 % Oui
4 à < 8 ans 15 % Oui
≥ 8 ans 7,5 % 4 600 € (solo) / 9 200 € (couple) sur la part gains Oui (30 %)

Les prélèvements sociaux de 17,2 % s’ajoutent dans tous les cas. L’abattement ≥ 8 ans est annuel : vous pouvez lisser vos rachats pour maximiser l’exonération.

 

Fiscalité & transmission : un dernier mot

Produit Succession Avantage clé
PEA / CTO Droits de succession classiques Aucun traitement de faveur
Assurance-vie Exonération jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire (primes versées ≤ 70 ans) Outil phare de préparation successorale

 

Comment tirer parti de ces règles ?

  • Capital long terme ? Exploitez le PEA pour loger vos actions/ETF européens, laissez-le maturer 5 ans minimum.
  • Trading international ou obligations ? Utilisez le CTO ; si votre TMI < 12 %, passez par le barème au lieu de la flat-tax.
  • Projet retraite & transmission ? Arbitrez vers l’assurance-vie : couplez un fonds en euros pour la sécurité et quelques unités de compte pour la performance.
  • Optimisation fine : combinez les trois enveloppes ; répartissez vos placements selon horizon, profil de risque et statut fiscal pour lisser l’impôt sur vos revenus et vos futures plus-values.

Dans la prochaine section, nous verrons comment transformer ces règles fiscales en stratégies d’investissement concrètes : allocation modèle, diversification multi-supports et gestion du risque pour chaque profil d’épargnant.

 

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Liquidité & durée : quand (et comment) récupérer votre capital ?

La disponibilité de votre capital influence directement votre stratégie d’investissement. Voici, produit par produit, ce qu’il faut retenir :

Critère PEA CTO (Compte-Titres) Assurance-vie
Blocage légal Aucune sortie partielle < 5 ans (sauf cas de force majeure) Aucun Aucun, mais l’avantage fiscal culmine ≥ 8 ans
Sortie partielle Possible ≥ 5 ans, sans clôture Libre à tout moment Libre à tout moment
Délai de règlement J + 2/3 pour la vente des actions ou ETF ; virement bancaire 24-48 h J + 2 (marchés EU/US) ; virement 24-48 h Rachat partiel : 48 h à 10 j (contrat en ligne) ; jusqu’à 30 j en agence
Fiscalité (rappel) ≥ 5 ans : exonération d’impôt (hors PS) PFU 30 % ou barème chaque retrait Avant 8 ans : PFU ou taux dégressifs ; ≥ 8 ans : abattement 4 600 €/9 200 €
Avance possible Non Non Oui : avance de 60-80 % du contrat à taux réduit
Effet sur l’enveloppe Retrait < 5 ans = clôture Aucune incidence Le contrat reste ouvert même après retraits

 

PEA : la patience récompensée

  • Horizon recommandé : ≥ 5 ans pour profiter de l’exonération d’impôt sur les gains.
  • Cas dérogatoires : licenciement, invalidité ou retraite anticipée permettent un retrait sans pénalité avant 5 ans.
  • Gestion pratique : passé le cap des 5 ans, vous pouvez programmer des rachats mensuels (idéal pour compléter un revenu futur), tout en continuant à loger de nouvelles actions ou ETF.

 

CTO : la liquidité en continu

  • Disponibilité : vendez vos titres quand vous le souhaitez ; cash crédité après le délai de règlement boursier (T + 2).
  • Avantage clé : parfaite pour saisir une opportunité ou financer un projet court terme.
  • Attention : chaque retrait déclenche la fiscalité (PFU ou barème), d’où l’importance d’une bonne gestion des dates de vente.

 

Assurance-vie : la souplesse sans rupture du contrat

  • Rachats partiels : ils n’entraînent jamais la clôture ; seuls les gains inclus dans le rachat sont taxés.
  • Avance : plutôt qu’un retrait, vous pouvez demander une avance (jusqu’à 80 % du contrat), sans toucher à la clause fiscale ni à l’allocation — pratique pour un besoin ponctuel de trésorerie.
  • Fonds en euros vs unités de compte : un rachat se fait prorata de chaque support ; gardez un coussin de fonds euros si vous souhaitez sécuriser une part de votre capital avant de retirer.

 

Conseils rapides pour optimiser la durée & la liquidité

  1. Panacher vos placements : mettez l’épargne projet court-terme sur le CTO ou en fonds euros, et l’épargne long-terme actions/ETF sur le PEA.
  2. Programmer vos sorties : déclenchez vos rachats d’assurance-vie après 8 ans, par fraction annuelle sous abattement, afin d’alléger l’impôt.
  3. Sécuriser avant retrait : si la bourse est volatile, arbitrez vers des supports défensifs quelques semaines avant de liquider.
  4. Profiter de l’avance : pour un besoin ponctuel (achat immobilier côté France alors que vous travaillez en Suisse, par ex.), l’avance d’assurance-vie évite de casser votre stratégie de long terme.

Prochaine étape : comment combiner ces trois enveloppes pour bâtir une stratégie d’investissement équilibrée, quelles allocations type, quels profils de risque et quels timing de versements ?

 

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Stratégies d’investissement recommandées

La bonne combinaison entre PEA, CTO et assurance-vie dépend avant tout de votre horizon, de votre tolérance au risque et du rôle que vous voulez donner à chaque enveloppe (croissance du capital, complément de revenu, ou transmission). Voici trois scénarios types pour vous aider à structurer vos placements ; ajustez-les selon vos propres objectifs et votre fiscalité personnelle.

Profil / Horizon Rôle clé de l’enveloppe Allocation indicative* Objectif principal
Court terme (0-3 ans) Assurance-vie 60 % fonds euros / 40 % UC obligataires/monétaires Sécuriser le capital, garder une liquidité rapide
Moyen terme (3-8 ans) CTO + Assurance-vie 40 % actions/ETF monde via CTO / 40 % ETF Europe + fonds euros via assurance-vie / 20 % obligations Combiner croissance et souplesse de retrait
Long terme / Retraite (≥ 8 ans) PEA + Assurance-vie 60 % ETF Europe & actions de croissance en PEA / 25 % ETF monde en UC assurance-vie / 15 % fonds euros Maximiser la performance nette d’impôt et préparer la transmission

*Allocations données à titre pédagogique ; à adapter selon votre profil de risque, vos cash-flows en CHF/EUR (pour les frontaliers) et vos projets patrimoniaux.

 

Court terme : sécuriser et rester liquide

  • Priorité : éviter toute volatilité destructrice de gains avant une dépense proche (achat immobilier, travaux, etc.).
  • Assurance-vie en fonds euros fournit un rendement modeste mais garanti ; la liquidité reste correcte (avance ou rachat partiel en quelques jours).
  • Vous pouvez compléter avec quelques supports obligataires “short-duration” en unités de compte pour tenter de battre l’inflation, sans prendre le risque actions.

 

Moyen terme : combiner croissance et flexibilité

  • CTO pour les titres internationaux (US Tech, ETF secteur santé, dividendes en CHF ou USD) ; la sortie reste instantanée si une opportunité ou un imprévu se présente.
  • Assurance-vie pour capter le moteur fiscal à 8 ans : placez déjà une partie du capital afin de “faire courir l’horloge”.
  • Répartissez entre ETF monde (diversification), fonds euros (stabilité) et, pour les frontaliers, unités de compte “fonds en CHF” si disponibles afin de limiter le risque de change.

 

Long terme : performance nette d’impôt et succession sereine

  • PEA : logez-y vos actions et ETF européens à bas coût ; après 5 ans, les plus-values sortent sans IR, un atout pour la phase de retraite.
  • Assurance-vie : dès la 8ᵉ année, profitez de l’abattement annuel (4 600 €/9 200 €) pour générer un revenu complémentaire exonéré d’IR, tout en préparant la transmission du capital à vos proches.
  • CTO reste utile pour des positions tactiques (opérations de bourse courte durée, IPO, produits structurés) que l’on ne souhaite pas figer dans le PEA.

 

Diversification et gestion au fil du temps

  1. Versements programmés : mensualisez vos apports sur PEA et assurance-vie pour lisser les points d’entrée en bourse.
  2. Rebalancing annuel : vérifiez que votre poids en actions/ETF n’a pas dépassé votre zone de confort ; rééquilibrez en arbitrant vers fonds euros ou obligations.
  3. Avantage fiscal continu : utilisez le CTO pour réaliser vos moins-values (window dressing) et compenser d’éventuels gains imposables la même année.
  4. Gestion de devises : en tant que frontalier, exploitez un CTO multidevises ou un contrat luxembourgeois pour réduire les frais de change sur vos revenus en CHF.

En résumé

  • Le PEA est votre moteur de performance à long terme, grâce à son avantage fiscal sur les gains en actions.
  • L’assurance-vie offre à la fois diversification (fonds euros, UC, ETF) et un cadre successoral unique ; après 8 ans, elle devient un excellent générateur de revenus nets d’impôt.
  • Le CTO complète l’ensemble par sa liberté totale : vous y saisissez rapidement les opportunités de marché sans plafond ni contrainte de durée.

En combinant intelligemment les trois enveloppes, vous transformez leurs forces respectives en un portefeuille équilibré, capable de financer vos projets à chaque étape de vie tout en optimisant votre fiscalité.

 

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