Chaque jour, des milliers de Français traversent la frontière pour exercer leur emploi en Suisse.
Ces frontaliers ont un statut particulièrement complexe notamment en matière de couverture sociale et d’assurance retraite. Chaque pays ayant ses spécificités, il est essentiel de bien connaître ses droits et d’anticiper son futur. Mais alors, comment s’assurer en tant que frontalier ? Comment être serein face à un imprévu tel que la maladie ou un accident ? Quel impact pour la retraite ? Seul un expert peut vous accompagner afin de faire les bons choix. Mon Courtier Frontalier vous propose un tour d’horizon des différentes assurances pour frontalier suisse afin d’optimiser votre couverture santé et votre retraite.
Sommaire
Assurance maladie frontalier suisse comparatif
Il faut savoir que dès qu’un frontalier commence à travailler sur le territoire suisse, il perd sa couverture sociale en France. Souscrire une assurance santé devient obligatoire et c’est à vous de vous en charger. Vous pouvez dès lors vous affilier au système suisse ou au système français : c’est ce que l’on nomme le droit d’option.
L’assurance maladie française : la CMU frontalier
La CMU frontalier (Couverture Maladie universelle) offre une couverture des soins au même titre que le régime général d’assurance maladie français, plus connu sous le nom de Sécurité sociale.
La protection est en quelque sorte limitée, notamment pour les soins les plus onéreux comme les frais d’hospitalisation, les soins dentaires et optiques. La meilleure des solutions reste alors de souscrire un contrat d’assurance complémentaire afin de bénéficier d’une sécurité santé optimale et de pallier les différentes dépenses liées à la santé.
La couverture française CMU se calcule sur votre Revenu fiscal de Référence (RFR). Après abattement, le taux de cotisation s’élève à 8 % de votre RFR. Il est bon de comprendre que ce calcul prend en compte tous vos revenus déclarés, à savoir les salaires, mais aussi les primes, revenus locatifs, capital de prévoyance, etc. Plus votre salaire est élevé, plus votre cotisation sera importante.
À noter que les soins peuvent être dispensés des deux côtés de la frontière. Mais les tarifs des consultations médicales pratiqués étant nettement supérieurs en Suisse (multipliez la facture par 4), sachez que les remboursements ne seront pas à la hauteur des frais engagés. En effet, vous serez indemnisé selon la base de remboursement de la sécurité sociale.
L’assurance maladie suisse : la LAMal
Contrairement à la France, le coût de la couverture suisse LAMal est fixe. Comptez environ 153 francs suisses pour un adulte et CHF 38.- pour un enfant. Si vos enfants sont couverts par le régime de votre conjoint qui travaille en France, ils ne paieront pas la LAMal. Il est intéressant de noter que la cotisation n’est pas proportionnelle aux revenus. En cas d’évolution de salaire, celle-ci n’augmentera donc pas. Ce qui constitue un énorme avantage notamment pour les jeunes qui débutent sur le territoire suisse dont la carrière risque d’évoluer.
En optant pour l’affiliation à la LAMal, votre parcours de santé peut être aussi bien réalisé en France qu’en Suisse. Une aubaine pour les communes frontalières ou la pénurie de médecins se fait de plus en plus ressentir.
Depuis quelques années, les cotisations LAMal n’ont cessé de diminuer, rendant l’affiliation au régime suisse particulièrement attractive.
En tant que frontalier, vous devrez donc effectuer vos comparatifs entre la LAMal et la CMU et définir ce qui correspond le mieux à vos besoins.
Vous aurez 3 mois à compter de votre 1er jour de travail pour faire votre choix. Une fois acté, il sera définitif. Sans réponse précise à la fin de ce délai, vous serez affilié d’office à l’assurance suisse, soit la LAMal.
La complémentaire santé : l’assurance indispensable des frontaliers
S’assurer en tant que frontalier : une complémentaire santé spéciale
Comme évoqué précédemment, les soins de santé coûtent parfois très chers. L’assurance obligatoire de base, CMU ou LAMal, est souvent insuffisante.
Bien que facultative, une mutuelle frontalier s’avère indispensable. Elle vous permettra de bénéficier d’une prise en charge complémentaire de vos dépenses de santé : remboursement du ticket modérateur, dépassements d’honoraires, dépenses en pharmacie, couverture des soins dentaires et optiques, hospitalisation et frais de séjour, etc.
Rapprochez-vous d’un professionnel afin qu’il vous accompagne dans vos choix. En fonction de vos besoins, de vos attentes et de votre composition familiale, il saura vous proposer plusieurs niveaux de couverture afin de vous garantir une protection maximale.
Possibilité de résilier votre complémentaire santé quand vous souhaitez
Depuis le 1er décembre 2020, l’assuré a le droit de changer sa complémentaire ou sa mutuelle (au bout de la première année) sans attendre la date anniversaire de son contrat.
C’est une véritable opportunité pour les adhérents de faire le point sur leurs garanties et d’opter pour le contrat qui correspond parfaitement à leurs besoins.
En effet, si un changement dans votre vie se produisait, comme un décès, un divorce ou une naissance, sachez que vous pouvez adapter votre complémentaire santé à votre situation.
Mon courtier frontalier sait vous assurer en tant que frontalier, car il maîtrise les spécificités de votre statut.
S’assurer en tant que frontalier contre les accidents non professionnels
La LAA : assurance obligatoire contre les accidents
L’assurance accident est obligatoire dès lors que vous exercez sur le territoire helvète. Cette couverture est indispensable et protège le salarié contre les maladies professionnelles, les accidents professionnels, mais également les accidents non professionnels. C’est l’employé qui règle sa prime, prélevée directement sur son salaire.
Mais depuis le début d’année 2021, le nouvel échange des données électroniques entre les institutions sociales mis en place par l’Union européenne a impacté les accidents non professionnels pour les frontaliers. La Suisse ayant des accords bilatéraux avec la France s’est vue dans l’obligation de respecter ces nouvelles mesures.
Ainsi, la prise en charge des accidents non professionnels se fait depuis cette date selon la législation du pays dans lequel sont effectués les traitements médicaux. Si vous choisissez de vous faire suivre en Suisse, la LAA prendra les remboursements à sa charge.
Mais si vous préférez vous faire soigner en France, il est capital de spécifier que c’est l’assurance maladie qui couvrira vos remboursements, à savoir 70 %, en règle générale, des frais médicaux.
En cas d’accident grave nécessitant des soins coûteux, la facture peut vite s’en ressentir.
L’assurance complémentaire pour mieux s’assurer en tant que frontalier
La solution la plus efficace pour prévenir les coûts exorbitants liés aux soins reste l’adhésion à une complémentaire santé. Cette dernière permettra de compléter les assurances de base et pallier les frais inattendus.
Par ailleurs, au cours de la vie et en fonction de votre âge, vos frais de santé peuvent augmenter. Assurez-vous d’être bien couvert et vérifiez votre prise en charge en cas d’accident.
Qu’il s’agisse d’une complémentaire suisse ou française, il est essentiel de bien étudier vos besoins en amont, et que les solutions présentées soient en adéquation avec votre statut de frontalier.
En plus des complémentaires santé, il est intéressant d’opter pour une complémentaire perte de gain. Également facultative et souvent proposée par l’employeur, cette assurance vous permettra de percevoir des indemnités journalières et de couvrir une éventuelle perte de gain en cas d’arrêt maladie.
S’assurer pour la retraite
Le système de prévoyance et de retraite suisse et les 3 piliers
Les conséquences financières de la retraite, d’un décès et de l’invalidité sont couvertes par le système suisse et par ses 3 piliers :
- Le 1erpilier garantit l’assurance vieillesse et couvre les survivants ainsi que l’invalidité ;
- Le 2epilier repose sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP) et sur l’assurance accident obligatoire (LAA).
Ces 2 piliers sont obligatoires et primordiaux pour appréhender le futur.
À cela vient s’ajouter le 3e pilier. Ce dernier est facultatif et permet d’accéder à des contrats de prévoyances privées. Cependant, ce produit d’assurance n’est pas adapté aux frontaliers qui subiront une forte fiscalité au moment de débloquer leur 3e pilier. Mieux vaut privilégier une assurance vie ou un plan épargne retraite, ce dernier peut même être défiscalisé durant les années d’épargne.
Le PERIN et l’assurance vie, des solutions complémentaires
Souscrire un produit d’épargne dédié à votre retraite tel le PERIN offre de nombreux avantages. Il vous assure un complément de revenus sous forme de capital ou de rente à vie selon vos besoins. Les montants sont par ailleurs déductibles de votre imposition. Tout comme l’assurance vie, qui peut venir compléter votre protection, ces contrats bénéficient d’avantages fiscaux non négligeables notamment en cas de décès avec une exonération de droits de succession (ou des abattements conséquents).
Néanmoins, l’économie d’impôts réalisée grâce aux versements sur un PERIN peut être investie dans un contrat d’assurance vie, par exemple. Ces produits d’épargne permettent de bénéficier à la foi d’une rente à vie pendant toute votre retraite, ce qui est le cas du PERIN ; mais aussi d’un capital disponible pouvant être transmis dans un cadre fiscal favorable comme celui de l’assurance vie.
Bien s’assurer en tant que frontalier est capital pour prévenir des accidents de la vie, mais aussi pour vous assurer une retraite confortable. N’hésitez pas à contacter Mon Courtier Frontalier afin de bénéficier de ses conseils personnalisés et de sa connaissance accrue du statut spécifique du frontalier. Il vous proposera un accompagnement sur mesure et des solutions adaptées à votre profil personnel et familial.