Lorsque l’on travaille en Suisse, on est obligatoirement soumis au 2e pilier qui découle du système de La Prévoyance Professionnelle (LPP). Celui-ci concerne principalement les individus qui exercent une activité rémunérée, dont les frontaliers. Lorsque vous interrompez votre carrière au moins une fois dans votre vie, vous devez transférer votre avoir LPP sur un compte que l’on appelle “compte de libre passage”. Quel est le but du libre passage frontalier en Suisse ? Comment choisir son compte de libre passage lorsqu’on est frontalier ? Quand peut-on retirer sa LPP ?
Sommaire
Quel est le but du libre passage en Suisse ?
En tant que travailleur frontalier, vous cotisez tous les mois pour votre retraite. Cette cotisation est automatiquement prélevée sur votre salaire et versée à la caisse de pension de votre employeur qui prend en charge 50% de cette cotisation. Lorsque vous quittez votre entreprise sans envisager d’avoir un nouvel employeur dans l’immédiat (chômage, année sabbatique, formation, congé maternité, etc.), les cotisations versées à votre caisse de pension se transforment en capital déposé sur un compte de libre passage.
Ce capital est ainsi bloqué jusqu’à votre départ à la retraite (dans ce cas, l’avoir peut être débloqué). Ou jusqu’au début d’un nouveau contrat en Suisse (et dans ce cas, le montant revient dans la caisse de prévoyance liée à votre nouvelle société).
Ce compte de libre passage frontalier est obligatoire. Il s’apparente à une caisse de retraite qui constitue un complément de revenus lors de votre départ à la retraite. Ce compte est géré par l’une des branches d’un établissement bancaire ou d’une assurance. Si vous ne faites pas la démarche d’ouvrir un compte de libre passage par vous-même, votre capital vieillesse sera automatiquement versé auprès de l’institution de prévoyance nationale appelée “Fondation Institution Supplétive”.
Le 2e pilier suisse vous permet de cotiser tout au long de votre carrière pour maintenir votre niveau de vie et de mettre vos proches à l’abri lors de votre départ en retraite (principalement). Cette somme peut être perçue sous la forme d’un capital (en une seule fois) ou sous forme de rentes mensuelles.
Par ailleurs, vous pouvez être exempté du paiement des cotisations du 2e pilier :
- si vous avez moins de 25 ans ;
- si vous percevez un salaire inférieur au montant annuel minimal (soit 22 050 CHF en 2023) ;
- si vous partez à l’étranger ;
- si vous interrompez votre carrière pour suivre une formation.
Comment choisir son compte de libre passage frontalier ?
L’ouverture d’un compte libre passage frontalier s’effectue auprès d’un organisme bancaire, d’une assurance ou de prestataires agréés qui proposent parfois leurs services en ligne. Il est important de bien choisir l’organisme qui assurera la gestion et le placement de votre avoir vieillesse afin d’augmenter votre capital ou bénéficier d’une rente plus intéressante au moment de votre départ à la retraite. En effet, il faut savoir que d’une institution à une autre, le taux d’intérêt annuel est variable, mais reste souvent dérisoire :
- 0,01 % chez UBS, Post Finance ou encore Raiffeisen ;
- 0,02 % chez Migros Bank ;
- et 0,05 % chez Bank Cler.
Les offres de comptes varient également selon les frais d’ouverture et de tenues de compte, les différents coûts pouvant s’appliquer lors du retrait en capital ou en rente, et d’autres mentions annexes (celles en tout petit, étalées sur 4 pages qu’on ne lit presque jamais).
Si vous souhaitez rentabiliser vos avoirs vieillesse, pensez à comparer les offres pour trouver celle qui vous permettra d’optimiser votre capital et d’en profiter sereinement le moment venu ! Pour cela, Mon Courtier Frontalier vous propose une offre de compte libre passage frontalier pouvant vous faire bénéficier d’un taux d’intérêt annuel allant jusqu’à 7 % !
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Quand peut-on retirer sa LPP ?
Comme énoncé précédemment, le but du 2e pilier et d’un compte de libre passage permet d’épargner au maximum durant sa carrière professionnelle pour conserver son niveau de vie lors du départ à la retraite. Cependant, certaines conditions permettent de retirer sa LPP avant l’âge minimum de la retraite :
- en cas d’achat immobilier (ou de construction) en propriété à usage personnel : jusqu’à l’âge de 50 ans, vous pouvez utiliser la totalité ou une partie de votre avoir pour acquérir une résidence principale. Après 50 ans, seule une partie de votre épargne retraite peut servir à financer cet achat ;
- en cas de retraite anticipée, jusqu’à 5 avant l’âge légal de départ à la retraite (soit 64 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes) ;
- en cas de départ de l’entreprise pour devenir travailleur indépendant : vous devrez fournir la preuve de votre nouvelle activité ainsi que l’accord de votre conjoint(e) si vous êtes marié(e) ;
- en cas de départ définitif de Suisse : vous pouvez obtenir une partie de votre LPP (appelée partie surobligatoire) en espèces si vous vous installez dans un pays membre de l’UE ou de l’AELE. L’autre partie devra cependant rester sur un compte de libre passage en Suisse jusqu’à l’âge légal de départ en retraite ou d’un risque assuré (invalidité, décès).
- Cette part surobligatoire dépend de l’âge que vous avez au moment du retrait ;
- Pour information, cette somme vous sera versée en CHF. Ce sera donc à vous d’effectuer le change dans la devise de votre nouveau pays de résidence. Là encore Mon Courtier Frontalier vous propose des solutions afin d’optimiser votre taux de change lors du retrait de vos avoirs ;
- en cas de perception de faibles cotisations (inférieures au montant de vos cotisations de prévoyance annuelles) ;
- en cas de versement d’une rente d’invalidité complète.
Il s’agit donc d’exceptions précises qui incluent, dans la majorité des cas, l’arrêt définitif d’une activité professionnelle salariée en Suisse (hors achat immobilier). Gardez en tête que le retrait volontaire d’une partie ou de la totalité de votre capital LPP est imposable, et que cela peut impacter vos conditions de vie lors de la retraite, d’une invalidité ou d’un décès pour vos proches.
Si vous décidez de reprendre le chemin du travail en entreprise après une pause (année sabbatique, congé sans solde), l’argent déposé sur votre compte de libre passage doit être reversé vers la caisse de prévoyance de votre nouvel employeur.
Le compte de libre passage frontalier est donc une obligation lorsqu’on travaille en Suisse. Il fait partie des trois piliers qui permettent de vous protéger tout au long de votre vie, durant votre carrière et au moment de la retraite. Toutefois, il s’agit d’un placement financier et comme tout placement, il se doit d’être rentable pour en profiter au maximum. Et pour cela, ne manquez pas de prendre contact avec nous : pour une retraite confortable et sereine, faites appel à Mon Courtier Frontalier !